Deuxième dimanche de l'Avent
M Mons. Vincenzo Paglia
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Évangile (Mc 1,1-8) - Début de l'évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu Comme il est écrit dans le prophète Isaïe : « Voici, j'envoie devant toi mon messager : il préparera ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers", était Jean, qui baptisait dans le désert et proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la région de Judée et tous les habitants de Jérusalem affluaient vers lui. Et ils furent baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour de la taille, et mangeait des sauterelles et du miel sauvage. Et il proclama : « Celui qui est plus fort que moi vient après moi : je ne suis pas digne de me baisser pour dénouer les lanières de ses sandales. Je t'ai baptisé d'eau, mais lui, il te baptisera du Saint-Esprit. »

Le commentaire de l'Évangile de Mgr Vincenzo Paglia

«Début de l'Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu». Ce sont les premières paroles de l’Évangile de Marc, l’Évangile qui nous accompagnera tout au long de cette année liturgique. C'est le plus petit des Évangiles et presque certainement le premier à avoir été écrit. Les érudits nous disent qu'il est arrivé à Rome très rapidement et de là, il s'est immédiatement répandu sur tout le territoire de l'Empire romain. Ce fut la première « bonne nouvelle de Jésus, Christ, Fils de Dieu », à avoir parcouru les rues du monde de l'époque à partir de Rome. Comme nous le savons bien, le mot Évangile signifie « bonne nouvelle ». Et cette nouvelle nous est annoncée aujourd'hui encore, alors que notre époque est marquée par des guerres et des conflits, par l'injustice et la violence, par l'abandon et la cruauté qui frappent particulièrement les plus pauvres. Le lieu de cette première annonce est le désert. On pourrait comparer le passage évangélique d'aujourd'hui au Baptiste qui parle dans le désert et qui nous avertit de nous préparer à accueillir Jésus. Comme au temps de l'exil du peuple juif, le prophète Isaïe avertissait le peuple que Dieu revenait pour le libérer, ainsi aujourd'hui l'Évangile nous avertit que Jésus est sur le point de venir. Jean, qui s'habillait de poil de chameau, qui ne vivait pas dans le luxe et qui ne vivait pas dans les palais du pouvoir, n'est qu'une « voix » parlant dans le désert. L'Évangile n'est donc qu'une « parole » qui parle dans le désert de ce monde et appelle chacun à préparer le chemin pour Jésus qui est sur le point de naître parmi nous. La sobriété de l’Évangile, son langage simple, ont cependant la force de miner toute clôture. L'Évangile de ce temps de l'Avent est pressé d'ouvrir les cœurs et d'accueillir le Seigneur. Sa parole comble les vides des cœurs, aplanit les montagnes d'égoïsme qui s'écrasent les unes les autres, brise les murs qui séparent, arrache les racines amères qui empoisonnent les relations, redresse les chemins déformés de la haine, de la calomnie, de l'envie, de l'indifférence, de la fierté. L'évangéliste Marc, parlant de Jean et de sa prédication, note : « Toute la région de Judée et tous les habitants de Jérusalem affluaient vers lui » pour se faire baptiser, chacun confessant ses péchés. L'annonce de l'Évangile devient une occasion de se rallier autour du Baptiste et de sa prédication. Lorsque les Saintes Écritures sont ouvertes et que la Parole de Dieu est annoncée et prêchée, à ce moment-là s'ouvre le chemin du Seigneur ; Bienheureux sommes-nous si nous savons l'accueillir et le suivre car il nous mènera certainement à la rencontre du Seigneur qui vient.