«Si je n'y vais pas, le Consolateur ne viendra pas à toi»
M Mons. Vincenzo Paglia
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Évangile (Jn 16,5-11) - A cette époque, Jésus dit à ses disciples : « Maintenant, je vais vers celui qui m'a envoyé et aucun de vous ne me demande : « Où vas-tu ? ». En effet, parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli votre cœur. Mais je vous dis la vérité : il est bon pour vous que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; mais si j'y vais, je te l'enverrai. Et quand il viendra, il démontrera la culpabilité du monde concernant le péché, la justice et le jugement. Concernant le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; concernant la justice, parce que je vais au Père et que vous ne me verrez plus ; concernant le jugement, car le prince de ce monde est déjà condamné.

Le commentaire de l'Évangile de Mgr Vincenzo Paglia

Pour Jésus, il est temps d'inaugurer le temps de la foi. Il ne faut pas penser que cette époque est plus pauvre que celle des Apôtres. Le Saint-Esprit versé dans le cœur des disciples décide du temps de l’Église. C'est l'Esprit qui soutient les disciples, qui les console, les réconforte, les garde, les éclaire et les rend capables de communiquer l'Évangile d'amour pour transformer le monde. L’Esprit aidera les disciples dans les moments difficiles qu’ils rencontreront. L’Esprit « démontrera la culpabilité du monde concernant le péché, la justice et le jugement ». L’évangéliste l’imagine comme une grande rencontre où le mal qui opère dans le monde pour le détruire est révélé et démasqué. C'est la tâche que les disciples doivent vivre en se laissant guider par l'Esprit. Il est nécessaire de consacrer nos yeux à scruter le monde et l'histoire à la lumière des Écritures, avec l'aide de l'Esprit, afin d'identifier le mal qui opère dans le monde et de le vaincre, et d'emprunter les chemins de l'amour qui sauver le monde . C’est la tâche sérieuse et fascinante qui incombe encore aujourd’hui aux chrétiens : être des prophètes qui démasquent le mal et qui indiquent avant tout par leur exemple le chemin du bien. L'un d'eux, Mgr Oscar Romero, s'exprime encore aujourd'hui. Il a lu l'histoire dramatique de son temps à la lumière de la Parole de Dieu, ce qui lui a certes coûté le martyre, mais son témoignage est plus précieux que jamais, même aujourd'hui. Face aux accusations portées contre lui, il répond qu'il ne fait que lire le récit à la lumière de l'Évangile : « La parole est comme le rayon de soleil qui vient d'en haut et éclaire. Quel tort a le soleil lorsque sa lumière pure rencontre des flaques, des excréments, des détritus sur cette terre ? Il doit éclairer ces choses, sinon ce ne serait pas le soleil, ce ne serait pas la lumière, cela ne mettrait pas en valeur le laid, l'horrible qui existe sur terre. »