2 novembre
M Mons. Vincenzo Paglia
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Évangile (Lc 23,33.39-43) - Arrivés au lieu-dit Skull, ils le crucifièrent ainsi que les criminels qui s'y trouvaient, l'un à droite et l'autre à gauche. L'un des criminels pendu à la croix l'insulta : « N'es-tu pas le Christ ? Sauvez-vous et sauvez-nous ! L'autre le réprimanda en disant : « N'as-tu pas peur de Dieu, toi qui es condamné au même châtiment ? Nous, à juste titre, car nous recevons ce que nous méritons pour nos actions ; mais il n'a rien fait de mal. Et il dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume. » Il lui répondit : "En vérité, je te le dis : aujourd'hui tu seras avec moi au paradis."

Le commentaire de l'Évangile de Mgr Vincenzo Paglia

L'apôtre Paul nous invite à contempler l'avenir réservé aux enfants de Dieu : « Vous n'avez pas reçu un esprit d'esclavage pour retomber dans la peur, mais vous avez reçu l'Esprit qui fait des enfants adoptifs... Et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers", écrit-il aux Romains. Et il ajoute : "Je crois en effet que les souffrances du temps présent ne sont pas comparables à la gloire future qui se révélera en nous." La mémoire d'aujourd'hui ouvre à nos yeux un aperçu de cette « gloire future ». Pour nous qui sommes encore sur terre, cette gloire doit venir ; pour les morts qui ont cru au Seigneur, cela est déjà révélé. Ils habitent sur cette haute montagne où le Seigneur a préparé un festin pour tous les peuples. Et sur cette montagne, le voile « qui couvre le visage », c'est-à-dire l'indifférence qui nous fait nous replier sur nous-mêmes, s'est déchiré : leurs yeux contemplent le visage de Dieu. Aucun d'eux ne verse plus de larmes de tristesse, comme il écrit l'Apocalypse. Et s’il y a des larmes dans le ciel, ce sont celles d’une émotion douce et tendre sans fin. Aujourd'hui, avec les yeux de notre cœur, nous pensons à nos proches au cœur même de Dieu, le « lieu » que nous habitons déjà mais qui s'ouvrira dans sa plénitude inimaginable lorsque nous verrons Dieu « face à face ».
Bien sûr, il y a une séparation entre eux et nous. Mais aussi un syndicat fort. Elle n’est pas visible aux yeux du corps, mais elle n’en est pas moins réelle. La communion avec nos défunts nous est révélée par le mystère insondable de l'amour de Dieu qui rassemble et soutient chacun. Cet amour de Dieu est la substance de la vie. Tout passe, même la foi et l'espérance. Il ne reste que l'amour. C'est ce que nous dit le Seigneur Jésus dans le passage de l'Évangile d'aujourd'hui. La seule chose qui compte dans la vie, c'est l'amour ; la seule chose qui reste de tout ce que nous avons dit et fait, pensé et planifié, c'est l'amour. Et l'amour est toujours grand ; même si cela se manifeste par de petits gestes comme un verre d'eau, un morceau de pain, une visite, un mot de réconfort, une main qui en serre une autre. Et nous serons bénis si nous suivons les paroles de cet Évangile. A la fin de nos jours nous nous entendrons dire : « Venez, vous les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous a été préparé depuis la création du monde », et notre joie sera pleine.