Le pardon au cœur de l'Évangile
M Mons. Vincenzo Paglia
00:00
03:04

Évangile (Mc 2,1-12) - Après quelques jours, Jésus entra de nouveau à Capharnaüm. On apprit qu'il était dans la maison et tant de gens se rassemblèrent qu'il n'y avait plus de place même devant la porte, et il leur annonça le mot. Ils arrivèrent vers lui avec un paralytique porté par quatre personnes. Cependant, ne pouvant le lui apporter à cause de la foule, ils découvrirent le toit où il se trouvait et, après avoir fait une ouverture, abaissèrent le lit sur lequel gisait le paralytique. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. » Il y avait des scribes assis là qui pensaient dans leur cœur : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Blasphème! Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? Mais Jésus, ayant immédiatement connu dans son esprit qu'ils pensaient ainsi en eux-mêmes, leur dit : « Pourquoi pensez-vous ainsi dans vos cœurs ? Qu'est-ce qui est le plus simple : dire au paralytique : tes péchés sont pardonnés, ou dire : lève-toi, prends ta natte et marche ? Maintenant, afin que tu saches que le Fils de l'homme a le pouvoir sur terre de pardonner les péchés, je te commande - dit-il au paralytique - de te lever, de prendre ton lit et de rentrer chez toi. Il s'est levé, a pris son lit et est parti en présence de tout le monde et tout le monde s'est étonné et a loué Dieu en disant : "Nous n'avons jamais rien vu de tel !".

Le commentaire de l'Évangile de Mgr Vincenzo Paglia

Jésus retourne à Capharnaüm et se rend dans la maison de Pierre, qui est désormais devenue la maison habituelle de cette petite communauté. Les âmes des gens qui affluaient étaient de plus en plus remplies d'espoir et sur leurs visages on pouvait voir le désir grandissant de se sentir bien, d'avoir une vie plus paisible, un avenir moins anxieux. Et donc même pour un paralytique, il y avait un espoir de guérison. Des amis le prirent et l'amenèrent à Jésus. Arrivés à la porte, ils ne purent entrer à cause de la grande foule. Pas du tout résignés, ils grimpent sur le toit de la maison, le découvrent et descendent le malade dans la chambre où se trouvait Jésus. L'amour de ces amis pour ce malade est surprenant. Non seulement ils n'abandonnent pas face aux difficultés qu'ils rencontrent, comme cela arrive souvent à nous qui cédons à la première difficulté rencontrée, mais ils inventent l'impossible pour l'aider. La persévérance de l'amour que ces quatre amis ont pour le paralytique et la confiance qu'ils placent dans le pouvoir guérisseur de ce jeune prophète sont les deux piliers qui nous introduisent au miracle qui est sur le point de se produire. Jésus, dès qu'il voit ce malade, non seulement le fait se lever de son lit, mais il lui pardonne également ses péchés. Ce paralytique se relève corps et cœur. Il s'est complètement rétabli. Comme tout le monde, ce malade avait aussi besoin d’être guéri dans son cœur et pas seulement dans son corps. C'est le sens de la mission évangélisatrice de Jésus : chacun a besoin de convertir son cœur à l'Évangile. L'Évangile de l'amour doit aussi être annoncé aux pauvres pour qu'ils puissent à leur tour le communiquer aux autres. Par ce miracle, Jésus montre que le salut n'appartient pas seulement aux pauvres, mais que c'est à partir de leur proximité que commence le nouveau royaume qu'il est venu inaugurer.